Encore
une série animée de shônen Nekettsu (découverte sur le tard) dont j'ai
laissé passer le temps de prendre des notes. Elle fait partie de ces
séries fleuves, avec Fairy Tail, qui m'ont tenu en haleine assez
longtemps pour avoir envie de les suivre au long court : Après les
premières saisons sur Netflix (Shinigami remplaçant et Soul society),
lesquelles constituent en quelque sorte un arc cohérent, direction sur
la plateforme ADN pour découvrir la suite (jusqu'à la fin de la bataille
de Karakura. Il existe encore un arc en anime et un ou deux en mangas,
non adaptés à ce jour) .
Quelques éventuels légers spoilers seront glissés ici...
*****
Dans
l'univers de Bleach, les shinigamis (anges de la mort) sont chargés de
l'équilibre de l'univers et protègent les humains et âmes errantes des
hollows, forme bestiale des âmes perdues, à l'appétit insatiable.
(Ceux
qui auront vu l'exposition Enfers et fantômes d'Asie auront quelques
clés pour comprendre l'influence de la spiritualité et mythologie
asiatique sur cet univers).
Ils
utilisent des Zanpakuto (armes spirituelles) pour combattre ces hollows
et procéder à la cérémonie de purification qui permettra aux âmes
errantes ou aux hollows de trouver leur chemin soit vers la Soul society
(le paradis), soit - dans le cas où ils ont péchés - vers l'Enfer. Il
existe aussi le Hueco Mundo, une sorte de purgatoire sauvage où résident
les hollows, uniquement soumis par la loi du plus fort.
En
2001, dans la ville de Karakura, Ichigo Kurosaki est un lycéen de 15
ans qui arrive à voir et interagir avec les âmes des morts depuis qu'il
est tout petit. Un soir il rencontre Rukia Kuchiki qui affronte un
hollow venu dévorer les âmes de la famille Kurosaki. En mauvaise
posture, elle transfère ses pouvoirs à Ichigo afin qu'il les sauve.
Commence alors un récit de shonen nekketsu inspiré de mythologie, spiritualité et philosophie politique asiatique.
Il
est difficile pour une série au long cours de ne pas avoir au moins
quelques faiblesses, et celle-ci en comportera quelques grosses comme :
-
les arcs filaires assez nombreux (de plus en plus faibles), conçus pour
faire attendre le spectateur, le temps que l'auteur du manga rattrape
son retard ;
-
et une structure de scénario répétitive sur le fond (même si pas
in-intéressante) : une histoire présentant des antagonistes évidents
puis une éventuelle résolution dans la confrontation (schéma classique
du nekketsu), laquelle ne se déroulera pas comme prévue, l'auteur aimant
ménager quelques surprises, induire le spectateur en erreur et dévoiler
les vrais ennemis sur la fin.
Cette
structure narrative de "l'arc Shinigami remplaçant et soul society" ,
dont la première qualité est une certaine innovation, se répète jusqu'à
plus soif ensuite pour provoquer sur le long terme de la lassitude.
Malgré
tout cela cette série aura tenu ses promesses avec son lot de surprises
en petits détails scénaristiques, en scènes d'actions dynamiques, et
graphismes originaux, notamment les écrans intermédiaires donnant le
numéro de l'épisode (avec une recherche graphique de typo différente à
chaque fois).
Là
où Bleach tire sans doute son épingle du jeu est l'univers en toile de
fond développé avec cette influence de la spiritualité asiatique et
l'analyse en sous texte que l'on pourrait en faire, notamment sur le
poids des péchés et le cycle de répétition dans lequel ceux ci nous
enferment, sauf si les liens que nous tissons permettent de développer
notre empathie et d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure.
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