mardi 14 octobre 2014

nourritures apéritives : les tsumami


Les nourritures apéritives au Japon sont appelées tsumami, des sortes de tapas censés accompagnés diverses boissons alcoolisées de l'archipel.

En France nous pourrions mentionner les petits saucissons, toasts en tout genre, cacahouètes, gâteaux appéritifs et en version "verte", le céléri à tremper en mayonaise, etc...
 
Au Japon des livres de cuisine détaillent de nombreuses recettes de  tsumami et donnent des conseils sur les boissons qui pourraient les accompagner idéalement (par analogie, nous aurions tel vin pour tel toast au fromage...).


Globalement, il existe une plus grande variété de tsumami japonais qu'en France, ces tsumami étant moins caloriques qu'ici.

Concombres au miso :
  
Ici je vous proposerai un petit tsumami d'été (mais qui peut aussi se consommer en hiver), frais, accompagnant idéalement une bière : des morceaux de concombres au miso.
 
- prenez un concombre frais, ferme, de préférence un concombre japonais, un mini concombre, etc (avec "plein d'épines" est préférable, comme les concombres noa). Ne le dégorgez pas mais coupez le simplement en biais en morceaux de 1,5 ou 2 cm.
- trempez les dans de la pate de miso, tout simplement... (ma préférence va à un miso plutôt doux).
- bonn dégustation !

Note : le miso peut-être légèrement dilué pour le rendre moins compact.

Recette alternative : vous pouvez faire une sauce plus onctueuse avec la recette suivante :
- 2 CAC de miso (blanc de préférence) ;
- 2 CAS de sauce soja (japonaise de préférence) ; 
- 2 CAC d'huile de sésame (bio, sésame grillé de préférence)

dimanche 12 octobre 2014

Hana et Alice - film réalisé par Shunji Iwai (2003)




Hana et Alice (花とアリス - Hana to arisu) est un film réalisé par Shunji Iwai en 2003 à l'origine en courts métrages dédiés à Kit-Kat ensuite étendu en long métrage.




Hana (Anne Suzuki) et Alice (Aoi Yû), sont deux amies d'enfance. Au collège, Hana tombe amoureuse de Miyamoto. Distrait dans une lecture en marchant, ce dernier tombe et suite à un choc à la tête, s’évanouit. A son réveil, Hana lui déclare qu'il a oublié la mémoire et est sa petite amie... De fil en aiguille et de quiproquo en quiproquo Alice va aider Hana à faire croire à Miyamoto ses déclarations en concevant un réseau de "faux souvenirs". 
Hana tente ainsi de se rapprocher de lui, mais finalement, lui s'éprend d'Alice.




Qu'est ce qui est réel ? Les souvenirs que l'on se créé ? Les souvenirs oubliés par une personne que l'on aimait. Le réalisateur joue sur le travail de la mémoire.

Le film évoque les difficultés de communications entre les êtres (la fille jouée par Aoi Yu et sa mère ou son père). On ne se comprend pas très bien et pas toujours de façon synchrone, mais les sentiments passent et c'est ça qui est important.

Cette difficulté à dire les sentiments se matérialise ainsi dans une scène, par la bouche d'Alice au moment de dire au revoir à son père, lui sortant sur le quai, au travers d'une langue étrangère, le chinois :
- papa comment on disait déjà "wo"
- quoi ?
- "wo..."
- wo ai ni (je t'aime)
- papa wo ai ni
(et les portes du train se referment)

Au final, Hana et Alice est un film d'une grande grâce, avec une réalisation intelligente, et une ambiance dont la saveur douce amère m'a évoqué des livres de Kawakami Hiromi.