mardi 6 septembre 2011

Le sténopé Neko sango (p sharan)

Une ancienne amie, n'oubliant pas mon intérêt pour les appareils photos argentiques, me conseilla de me pencher sur la curiosité que représente le "P-sharan", modèle de pinhole camera (sténopé)en carton et plastique à monter soi même, produit par Sharan, une petite société japonaise. Elle dispose d'un distributeur américain.

L'occasion étant trop belle, je découvre l'objet :



Une première surprise, le produit comporte une pellicule négative couleur de 100 ISO (ah bon, on en fabrique encore ? les plus courantes sont les 200 et 400).

Il comporte des pièces prédécoupées dans un carton fort et des pièces plastiques à détacher comme pour un modèle en plastique :



La partie arrière à monter dispose d'un guide d'exposition :



Une constatation s'impose : toutes les pièces sont découpées avec précision pour s'emboiter et sont collées par des autocollants à double face ou simple face pour l'extérieur. L'ensemble tient assez bien.

Et voici l'appareil monté (2), il s'agit de la version chat (forme "nekosango", même "modèle" que le "STD-35e" aux US (1)) :



 En tirant la languette, le trou de faible diamètre est découvert.Il suffit de quelques secondes pour une photo en journée pour s'imprimer sr la cellule. De nuit, environ 10, 20 minutes. Après une photo, faire 2 tours complets avec la molette de droite (pour les premières photos, ensuite 1 tour) avant d'en faire une autre.






Au final, le montage fut très amusant. Le résultat des photos ? Ci-dessous, en appendice...

 
PS :

- notice de montage en plusieurs langues (Ici);

- une vidéo d'un montage ().



(1) plus cher (25~35 dollars environ aux USA pour 850-1000 yens environ selon les magasins japonais) mais le site américain est plus attractif et dispose de manuels en plusieurs langues dont le français.

(2) cela m'aura pris 2 heures environ, je ne suis pas doué.

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 APPENDICE








Première constatation : pour une pellicule, le nombre de photos produites offre un rendement bien plus faible, le mode d'emploi demandant de faire plusieurs tours après une photo (sans doute pour éviter un "chevauchement").

Ensuite le film d'ISO 100 est bien incapable de produire une photo de nuit (toutes étaient quasiment noires, à l'exception de cette dernière) avec une exposition à 10 minutes (chronométrée). Il faudrait tester le sténopé avec des films de sensibilité plus importante et/ou une durée d'exposition supérieure. Mais je m'interroge sur le "bruit" que cela induirait sur la photo.

Sur l'appareil de P-sharan en question, la languette qui découvre le trou du sténopé a tendance à retomber d'elle-même, cela oblige à tenir l'appareil et nuit à sa stabilisation. Mais nous pourrions dire la même chose sur le simple déplacement de la languette pour ouvrir le trou du sténopé. Je pense qu'un obturateur automatique serait adéquat ("vrais appareils sténopés" ou appareils modifiés)..

En conclusion, il me semble que le sténopé est une technique de photographie intéressante et enrichissante mais différente de l'argentique usuel, avec ses considérations propres (une photographie se prépare, le sténopé nécessite une réflexion plus importante sur le type de film à utiliser et sur la durée d'exposition, sur sa stabilisation).

D'autre part, le "choix" du sténopé donnera sans doute des résultats très différent, de la boite de conserve modifiée au sténopé d'artisan en passant par un appareil argentique modifié (ex : agfa clack ou polaroid).


* seul un léger recadrage a été réalisé, mais d'autres interventions (légères, je ne suis pas fan des grosses modifications sur une photo)  auraient été possibles.

dimanche 4 septembre 2011

Lupin VS fukusei ningen

 

Lupin VS fukusei ningen (trad. Lupin C/ l'homme multiple) fut le premier film d'animation au cinéma de Lupin le troisième. Réalisé en 1978 au Japon par Soji Yoshikawa, ce film sortira en France en 1980 sous le titre d'Edgard de la Cambriole : Le secret de Mamo.
 
Sa diffusion sur la TV japonaise à l'occasion du 40e anniversaire de son apparition en animation sera l'occasion de découvrir un film d'animation assez dynamique pour l'époque et parfaitement illustré sonorement par Yuji Ôno . Cependant la forme des traits des visages, un peu "carrée" par moments, déçoit.
 
Lupin le troisième est une fiction qui emprunte autant à son "ancêtre", cambrioleur, qu'à James Bond et ce film ne déroge pas à la règle. Après avoir dérobé une pierre mystérieuse, Lupin et ses compagnons seront poursuivis autant par les polices du monde et l'inspecteur Zenigata que par un groupe mystérieux dirigé par Mamô, qui a tout du savant fou aux pulsions de domination ou destruction. Bien que le film soit sorti à l'origine un an avant Moonraker (1979), il existe certaines similitudes science-fictionnesques qui renforcent cette sensation de proximité.
 
Au final, le film est assez agréable à regarder et surprend par ses scènes sensuelles (avec le personnage de Fujiko, l'archétype de la femme fatale)  ou exposant plus visiblement la violance (exemple d'une scène où les méchants mitraillent un café où se trouvent Lupin et ses amis).