synopsis : Dans
un futur post-apocalyptique, une créature difforme s’éveille d’un long
sommeil et s’échappe du laboratoire secret de Romdo, une cité-dôme
sombre qui abrite humains et AutoReivs (des robots) dans une harmonie
apparemment parfaite. Un « paradis » isolé où les résidents sont invités
à consommer et à jeter sans modération et où le crime n’existe pas,
grâce au contrôle presque absolu des autorités. Étant la petite fille du
régent de Romdo, Re-l Mayer n’en semble pas moins hostile à ce système.
En tant qu’inspectrice des Renseignements, elle est chargée d’enquêter
sur un mystérieux meurtre, perpétré par un AutoReiv infecté par le virus
cogito. Elle est également l’agent de probation de Vincent Law, un
jeune immigrant engagé au traitement des AutoReivs infectés. Entraînée
dans une spirale événements hors du commun, elle va tout faire pour
tenter de découvrir la vérité…
Réalisée par le
studio Manglobe à qui l'on doit le fameux Samouraï Champloo, cette série
animée en 23 épisodes comporte une tonalité dystopique et
post-apocalyptique :
Dans ce futur
post-apocalyptique, la terre a été dévastée par certaines réactions en
chaines issues de l'industrialisation à outrance de matières premières.
Rendue inhabitable, les humains se sont retranchés dans dans des villes
sous dômes, qui fleurent bien le meilleur des mondes de Huxley ou la
cité et les astres de Clarke (dans une tonalité plus optimiste).
Ces citées états
sont entretenues par des androïdes intelligents serviables, les
autoReivs. Ils sont à la fois une force (pour leurs capacités à
maintenir la technologie protectrice) et une faiblesse de cette humanité
sous bulle (qui n'a pas pu s'adapter à son nouvel environnement)
Lil (Real) Meyer et
Vincent Law, les deux protagonistes principaux de l'histoire, vivent
dans la ville de Romdo. Elle est inspecteur et lui un immigrant d'un
autre dôme, que l'on devine détruit. Quant un autoreiv, infecté par le
virus cogito (qui rend autonome et donne son libre arbitre aux
autoreivs), tue un humain, leur univers va basculer. A cela se rajoute
la présence de proxy, êtres aux pouvoirs extraordinaires.
Après une mise en
place d'un univers intriguant (avec une thématique supplémentaire
évoquant ghost in the shell , sur la frontière entre l'intelligence
artificielle et humaine), la série change de propos en abandonnant les
bases établies pour dériver sur un questionnement assez brouillon de
l'identité et de l'individu (sommes nous faits par des causes externes
ou internes) au travers du voyage initiatique de Vincent Law et Lil
Meyer pour retrouver le passé de ce premier. De nombreux "name dropping"
font d'ailleurs référence à des philosophes.
Le rythme de
l'histoire n'est sans doute pas assez bien maîtrisé et l'on peut noter
quelques lenteurs au milieu de la série avant que des explications
tombent sur la fin (sans que tout soit explicité). Le découpage d'un
certain nombre d'épisodes est aussi bien confus et l'on abuse des flash backs, retour en arrière à l'intérieur d'épisodes.
Au final une série
protéiforme, bourrée de bonnes idées, qui mérite un regard mais manque
de maîtrise dans le rythme et l'histoire.
Il en restera
également quelques scènes percutantes (comme celle du quartier autonome,
entretenu par les autoreivs, dans l'attente d'habitants qui n'existent
pas... Cela m'a évoqué Bradbury également).
A noter une bande
son très rock, avec Kiri par Monoral (groupe composé de deux métis
japonais -marocain/américains) en ouverture et paranoid android de
Radiohead.
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