A la suite de l'article "Petite analyse sur la TV japonaise", continuons d'explorer l'univers du petit écran nippon au travers du traitement particulier que reçoivent les thèmes de la nourriture et du voyage.
I- La nourriture se goûte à la TV
Il n'est pas nécessaire de se trouver dans une émission gastronomique (comme avec les escapades de Jean luc petitrenaud, par exemple) pour savourer un bon petit plat. En effet, les émissions de divertissement (笑ってコラえて!waratte koraete!), de quiz (世界一受けたい授業 sekai ichi uketai jugyô), documentaires (シルシルミシル - shirushiru mishiru) peuvent soudain présenter un plat en rapport avec l'un des sujets (une spécialité culinaire locale, un nouveau produit....).
Le geinojin (qu'il soit talento, acteur, chanteur...) se devra d'être expressif devant la caméra et de décrire le goût de ce qu'il mange afin d'en faire profiter les spectateurs. Le plat devra être bon - le bonheur gustatif est de rigueur. Derrière il y a souvent la nécessité de ne pas heurter des sensibilités régionales d'où proviennent les produits et peut-être des intérêts économiques, qui sait.
Mais parfois, la star du petit écran ne peut cacher son manque d'entrain devant le produit. Cela lui sera pardonné, surtout avec une bonne petite blague et/ou grimace.
La seule exception au bonheur obligatoire est quand la nourriture vient d'ailleurs: il semble que l'on ai enfin la possibilité d'exprimer le vrai fond de sa pensée - que l'on apprécie ou pas.
I- La nourriture se goûte à la TV
Il n'est pas nécessaire de se trouver dans une émission gastronomique (comme avec les escapades de Jean luc petitrenaud, par exemple) pour savourer un bon petit plat. En effet, les émissions de divertissement (笑ってコラえて!waratte koraete!), de quiz (世界一受けたい授業 sekai ichi uketai jugyô), documentaires (シルシルミシル - shirushiru mishiru) peuvent soudain présenter un plat en rapport avec l'un des sujets (une spécialité culinaire locale, un nouveau produit....).
Le geinojin (qu'il soit talento, acteur, chanteur...) se devra d'être expressif devant la caméra et de décrire le goût de ce qu'il mange afin d'en faire profiter les spectateurs. Le plat devra être bon - le bonheur gustatif est de rigueur. Derrière il y a souvent la nécessité de ne pas heurter des sensibilités régionales d'où proviennent les produits et peut-être des intérêts économiques, qui sait.
Mais parfois, la star du petit écran ne peut cacher son manque d'entrain devant le produit. Cela lui sera pardonné, surtout avec une bonne petite blague et/ou grimace.
La seule exception au bonheur obligatoire est quand la nourriture vient d'ailleurs: il semble que l'on ai enfin la possibilité d'exprimer le vrai fond de sa pensée - que l'on apprécie ou pas.
shirushirumishiru
II- Un grand intérêt pour le voyage, lequel permet la mise en scène du japonais.
Le voyage avec ses à côtés (dont la découverte des spécialités locales ou le séjour au quotidien) fait partie des thèmes les plus porteurs des émissions de divertissement. Son importance sur le petit écran, comparativement bien plus grande qu'en France, nécessite de s'y attarder.
Le traitement du sujet par contre, diffère selon le lieu de l'émission: le voyage local sera l'occasion de développer une connaissance topographique diffuse du territoire (les lieux célèbres, les spécialités et usages locaux...) et sans doute de soutenir le tourisme.
Le voyage international cultivera une forme de découverte de la différence, non au travers de la recherche de points communs (dans nos différences, voici ce qui nous rapproche), mais d'un exotisme irréductible (voici ce qui nous distingue et révèle notre identité - cela rassure).
Le déplacement à l'étranger participe aussi du voyage initiatique, lequel permet de redécouvrir et mettre en exergue les vertus de sa japonéité.
Le programme présenté ci-dessous est révélateur de ce type de traitement.
世界ウルルン滞在記 sekai ururun taizai ki :
Cette émission, d'une grande longévité, s'est finalement arrêtée en 2008. Elle reposait sur le principe suivant: l'envoi d'une personne connue dans un pays étranger pour aller vivre pendant une semaine avec une famille locale et apprendre quelque chose (fabriquer un meuble avec un designer français, faire du chocolat avec un artisan belge, vivre avec une tribu africaine, etc..). Ce programme offrait ainsi l'occasion de découvrir de l'intérieur le quotidien de gens différents et leurs savoirs faire.
Avant la fin de la période, la vedette tentait de mettre en pratique ce qu'elle avait appris, souvent en l'adaptant à sa japonéité (par exemple, lors de l'émission où le geinojin avait appris à faire des confitures avec une confiturière française célèbre - il avait utilisé des umeboshi, prunes salées pour ses confitures). Enfin, pour remercier ses hôtes, elle leur préparait un repas japonais avec des ingrédients apportés de là-bas.
笑ってコラえて!- Waratte koraete :
Emission de divertissement, Waratte koraete, adopte dans le voyage un comportement délibéré plus subtile (rubrique le voyage fléchette - darts no tabi) : tout ce qui dépasse Tokyo est de l'exotisme dont la différence peut susciter l'étonnement et un rire bon enfant. Ainsi, les régions reculées du Japon sont mises au même plan que les pays étrangers: un journaliste et une caméra sont envoyées dans ces "contrées très lointaines" avec l'objectif d'interroger ses habitants "qu'est ce que vous faites, quelle est votre occupation, etc..." ou de les suivre dans leurs activités.
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